Pourquoi éco-concevoir un produit et/ou un service ?
Quels avantages ?

Facteur d'innovation

Introduction
Comment ?
Avec qui ?

Comment ?

Engager une démarche d’éco-conception, démarche volontaire, qui résulte d’une stratégie adoptée au plus haut niveau de l’entreprise, c’est accepter de porter un regard nouveau, plus large, sur les produits ou services que l’entreprise développe et met en œuvre, et c’est donc se donner une opportunité d’explorer des voies d’amélioration originales.

La démarche d’éco conception est ainsi source d’innovation et donc de différenciation marketing.

Une entreprise de création de chaussures choletaise, qui s’est lancée dans la démarche en 2006 témoigne : « l’éco-conception est une nouvelle façon de penser la création des collections qui stimule les neurones. Elle balaye les idées reçues et explore de nouvelles pistes, notamment sur les matériaux ».

Dans le cadre d’une démarche d’éco-conception, qui invite à la table une équipe projet aux compétences très complémentaires (BE, achats, finances, marketing, conception, …), l’entreprise dépasse la simple recherche d’amélioration de ses produits et mène et une véritable réflexion sur la fonction même du produit, avec comme perspective de développer de nouvelles fonctions (en accord avec les usages qui évoluent, mais également les contraintes écologiques notamment auxquelles doivent faire face les usagers), de nouveaux services. Cette nouvelle organisation se révèle être la plupart du temps un levier de motivation interne en dynamisant la réflexion sur les produits.

L’analyse des projets de R&D que l’ADEME a soutenus dans un appel à projet lancé en 2004 indique que le processus de créativité induit par la démarche d’éco-conception débouche sur différents degrés d’innovation inhérents :

  • Une amélioration technologique relativement simple et bénéfique pour l’environnement.
La démarche d’éco-conception de Kindy a consisté à réduire l’ensemble des multiples impacts environnementaux de la chaussette en travaillant sur les matériaux utilisés (fibres textiles, colorants, encres, …), les process de tricotage et de teinture, les emballages et la logistique.

  • Une innovation importante, voire une rupture technologique : l’intégration du facteur environnement à la phase de R&D contribue à repenser complètement le produit.
Aximum (qui fabrique des produits de marquages routiers et autoroutiers) a initié sa réflexion en cherchant à anticiper les tensions sur les matières premières et les énergies fossiles. L’entreprise a substitué des ressources renouvelables (à base de coquille d’huitres) à des ressources non renouvelables. L’amélioration de la performance environnementale a été pilotée sur la base d’une analyse de cycle de vie (ACV) qui a permis d’identifier les enjeux environnementaux majeurs, et de conduire les améliorations en évitant les transferts de pollution.

  • Une innovation organisationnelle : souvent, le seul fait d’intégrer la dimension environnement conduit à une modification organisationnelle au sein de l’entreprise.
En entamant une démarche d’éco-conception, la société Chronopost a engagé une réflexion importante sur la réorganisation de sa logistique. Un premier projet pilote ELU, a finalement vu le jour en 2009, qui allie rassemblement des colis sur un même dépôt et acheminement final en véhicule électrique. Ce projet a nécessité une réorganisation de son flux de transport et une formation de ses salariés à l’éco-conduite.